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Les îles de la Madeleine abritent plus d'une vingtaines espèces d’oiseaux et de plantes désignées en péril et leurs milieux marins accueillent une quinzaine de poissons, de mammifères marins et de reptiles dont la survie est menacée. En outre, historiquement, deux espèces sont disparues de l’archipel : le grand pingouin, exterminé en 1844 en raison de la récole excessive de ses œufs, ainsi que le morse de l’Atlantique, chassé abusivement à la fin du 18e siècle pour l'extraction commerciale de sa graisse utilisée pour la fabrication d'huile. 

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Liste des espèces en péril au Canada selon la Loi sur les espèces en péril (LEP) 

Liste du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)

Liste des espèces menacées et vulnérables au Québec selon la Loi sur les espèces menacées et vulnérables (LEMV)

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Pour l'organisme, la vie et la biodiversité ont des valeurs intrinsèques. La disparition d'une espèce est une perte majeure qui peut affecter la soutenabilité d'un écosystème, d'un territoire et d'une communauté. Les espèces en péril nous indiquent que les écosystèmes sont soumis à des problèmes systémiques qui doivent être atténués ou résolus collectivement avec une approche intégrée afin de permettre d'améliorer la qualité de la vie de tous les êtres vivants. Pour cette raison, depuis sa fondation, Attention FragÎles fournit d'importants efforts afin de contribuer à la conservation des espèces menacées et en péril aux îles de la Madeleine.

 

Voici un aperçu des activités récentes de l'organisme visant la protection de la richesse biologique de l'archipel. 

Suivi, inventaire et protection des espèces en péril

Depuis plus de 30 ans, Attention FragÎles travaille à la protection des espèces en péril et menacées aux îles de la Madeleine, notamment le pluvier siffleur, le grèbe esclavon, le bécasseau maubèche, la sterne de Dougall et l'aster du golfe Saint-Laurent en collaboration avec le Service canadien de la faune et les ministères fédéraux et provinciaux concernés. Des travaux de suivi, d’inventaire et de protection d’espèces en péril présentes sur le territoire de l'archipel, sont réalisés annuellement.

 

Pour plus de détails sur ces activités, vous pouvez vous référer aux rapports annuels.

 

Le pluvier siffleur est une espèce désignée en voie de disparition au Canada. Au Québec, les seuls sites de nidification de l'espèce sont situés aux îles de la Madeleine, qui comptent 20 % de la population nicheuse de l’Est du Canada. Présent dans l’archipel de la mi-avril à la fin août, on le retrouve sur presque toutes les plages et grèves sablonneuses parsemées de cailloux et de coquillages. La population locale est varie entre 20 et 30 couples qui produisent entre 30 et 50 jeunes annuellement qui réussissent à atteindre l'âge de l’envol. Sur le territoire, de nombreux efforts de sensibilisation, de protection et de suivi de cette espèce sont réalisés annuellement depuis la fin des années 80. Les résultats du suivi et d'inventaire des dernières années montrent une diminution du nombre de pluviers siffleurs, autant dans l'archipel que dans le reste de l'Est du Canada. Cette situation étant inquiétante, l’organisme, avec différents partenaires, a conçu un plan d’action s'étalant de 2018 à 2022 proposant différentes actions de protection pour le territoire des îles de la Madeleine comme : 

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  • l'inventaire, le suivi et la protection des nids de pluviers siffleurs sur les plages des îles de la Madeleine ;

  • l'installation de périmètres autour des aires de ponte les plus à risque afin de prévenir les perturbations liées aux activités humaines ;

  • l'installation d’un stationnement temporaire et de panneaux de sensibilisation afin de canaliser la circulation motorisée dans certaines aires très achalandées ;

  • des visites régulières des sites afin de vérifier l'intégrité des structures ;

  • la récupération des déchets à proximité des nids pouvant attirer les prédateurs.

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Le pluvier siffleur étant protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), un programme de rétablissement et un plan d'action ont été élaboré et sont suivis par Environnement et Changement climatique Canada pour la protection de l'espèce au pays.

Grèbe Esclavon

Le grèbe esclavon est une espèce désignée en voie de disparition au Canada. Les îles de la Madeleine constituent son unique site de nidification dans l’Est de l’Amérique du Nord. Présent dans l'archipel de mai à septembre, on le retrouve dans des étangs d’eau douce ou saumâtre, particulièrement à l’île de l’Est, à l’île Brion et à la Dune du Nord. La population locale est évaluée à environ 10 couples. L'inventaire et le suivi du grèbe esclavon au site de rassemblement postnuptial de l’Étang-de-l’Est est effectué lors de visites de suivi hebdomadaires durant les mois d'août et de septembre. Lors de chaque visite est effectué le dénombrement de l’ensemble des grèbes esclavons observés et sont notés des informations sur l'âge (jeune ou adulte) de chaque individu ainsi que leur stade de mue (plumage nuptial, mue partielle, plumage d’hiver).  

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Le grèbe esclavon étant protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), un programme de rétablissement et un plan d'action ont été élaboré et sont suivis par Environnement et Changement climatique Canada pour la protection de l'espèce au pays.

Bécasseau Maubèche

Le bécasseau maubèche est une espèce désignée en voie de disparation au Canada. En période de migration, il parcourt 15 000 km, ce qui équivaut à la distance entre l’Arctique (où il niche) et la Terre de Feu à l’extrémité de l’Amérique du Sud (où il hiverne). Il ne niche pas aux îles de la Madeleine, mais il y fait escale de la mi-juillet à la mi-novembre lors de sa migration. Dans l’archipel, il se retrouve sur les rivages et les estrans. L'équipe procède à l'installation de deux antennes permettant de détecter des nanotags dont sont pourvus certains individus. Cela permet de repérer ces oiseaux lors de leur passage migratoire dans l’archipel. Une visite mensuelle des antennes est effectuée entre les mois d'août et de novembre. Les données sont transmises au Service canadien de la faune et le retrait des antennes est effectué avant l’hiver.

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Le bécasseau maubèche étant protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), un programme de rétablissement et un plan de gestion de l'espèce ont été élaboré et sont suivis par Environnement et Changement climatique Canada pour la protection de l'espèce au pays.

Sterne de Dougall

La sterne de Dougall, est une espèce désignée en voie de disparition au Canada. Elle niche uniquement dans trois provinces, soit au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. C'est dans cette dernière province que 90 % des couples reproducteurs sont répertoriés. Au Québec, l'espèce se reproduit seulement aux Îles de la Madeleine. La dernière mention d'observation de la sterne de Dougall dans l'archipel est à l'îlot du Goulet du Bassin (Havre-Aubert) en 2017, lors de l'inventaire quinquennal des oiseaux marins réalisé par le Service canadien de la faune.

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La sterne de Dougall étant protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), un programme de rétablissement et un plan d'action ont été élaboré et sont suivis par Environnement et Changement climatique Canada pour la protection de l'espèce au pays.

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Aster du golfe Saint-Laurent

L'aster du golfe Saint-Laurent est une espèce floristique désignée menacée au Canada et au Québec. Il s'agit d'une espèce exclusivement canadienne qui se retrouve dans la région du golfe du Saint-Laurent. Les îles de la Madeleine sont le seul endroit au Québec où pousse cette plante, constituant 90 % de sa répartition mondiale. Cette petite plante annuelle dont la floraison peut être observée vers la fin août et le début septembre pousse dans les marais salés. L'inventaire de l’aster du golfe du Saint-Laurent est effectué au mois de septembre. Le dernier inventaire a été réalisé en 2018 et a révélé que près de 90 % des occurrences étaient localisées autour du Havre-aux-Basques et en plus faible proportion à Fatima et à la Grande-Entrée.​

​L'aster du golfe Saint-Laurent étant protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), un programme de rétablissement de l'espèce a été élaboré et est suivi par Environnement et Changement climatique Canada pour la protection de l'espèce au pays. Elle est également désignée comme menacée et protégée par la Loi sur les espèces menacées et vulnérables (LEMV) du gouvernement du Québec. 

Pluvier siffleur

Plan d’action pour le maintien de la biodiversité 

Cette démarche portait principalement sur l’établissement d’une stratégie concertée visant le maintien de la biodiversité aux Îles-de-la-Madeleine. Comportant différents volets, elle a été réalisée entre l’automne 2012 et le printemps 2014. Elle s’est terminée en avril 2014 par le dépôt du Plan d’action pour le maintien de la biodiversité aux Îles-de-la-Madeleine (PAMB). L’objectif principal de cette démarche était d’engager la population et les intervenants clés dans une approche écosystémique de maintien de la biodiversité et de rétablissement des espèces en péril aux Îles-de-la-Madeleine.

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Bâti à partir de la vision commune développée en concertation avec les acteurs du milieu, ce plan d’action s’appuie sur le Plan stratégique d’intervention en environnement (PSIEet propose une série d’actions à envisager dans les prochaines années pour faire des Îles une référence en protection de la biodiversité. Il comprend trois orientations, huit objectifs concertés et 19 actions globales détaillées dans des fiches exploratoires.  

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