Le jeudi 21 novembre 2013, Attention FragÎles organisait une conférence pour le grand public sur le Cape Hatteras, situé aux États-Unis, afin de se pencher ensemble sur les enjeux similaires entre nos deux territoires. Le parc du Cape Hatteras est souvent comparé aux Îles pour ses longues plages de sable fin et ses activités de pêche et de tourisme. Les Madelinots, curieux, se sont déplacés en grand nombre et ont posé de nombreuses questions au conférencier, Michael Murray, ancien gestionnaire du parc. Un enregistrement vidéo permet de voir ou revoir cette conférence qui a eu lieu à la salle de spectacles des Pas Perdus. Divisée en deux parties, vous retrouverez d’abord la présentation de Michael Murray ainsi que des extraits du powerpoint projeté. Puis, en deuxième partie, vous pourrez visionner la période de questions qui a suivi la conférence. Nous vous encourageons à consulter ces vidéos et à les partager avec ceux qui n’ont pu être présents lors de la conférence. Bon visionnement!
Résumé de la conférence :
Le Cape Hatteras (CAHA) est le premier parc national américain côtier, fondé en 1937. Il est situé dans la région des Outer Banks qui est composée d’îles et d’îlets et forme une étroite bande de sable au cœur de l’océan Atlantique.
Pour préserver cet espace d’un développement urbain et immobilier anarchique, le gouvernement américain décide de mettre en place un parc qui permettrait de mettre en valeur ce territoire en s’appuyant sur la protection des ressources et sur la promotion d’activités récréatives. Une première infrastructure routière permet aux premiers touristes de se rendre à l’extrême bout de ce territoire et de profiter des attraits naturels du paysage. L’accueil de ces visiteurs se fait dans les 8 villages, exclus du périmètre du parc, mais situés le long de cette route. La construction du pont enjambant le goulet Oregon permet de faciliter l’accessibilité au parc en 1963. L’année d’après, plus d’un million de visiteurs se rendent sur les lieux. Cet afflux de visiteurs s’est traduit, à terme, par une fragilisation des habitats de nombreuses colonies d’oiseaux dont certaines espèces sont en péril. En effet, la pêche, la chasse et les sports de glisse qui sont des activités très prisées impliquent une fréquentation accrue des plages en automobile. Ces impacts ne portent pas seulement préjudices sur les écosystèmes, mais aussi directement sur la qualité de l’expérience des visiteurs qui voient le patrimoine naturel du site ébranlé par de fortes concentrations de véhicules sur les plages et sur les extrémités des pointes de sable.
Dans ses propos, Michael Murray énumère les différents moyens d’action et les différentes étapes dans le règlement de ce conflit qui n’a cessé de se renforcer au fil des années. Sa mutation au poste de surintendant du parc en 2007 est directement en lien avec cette problématique. Après de longues négociations et plusieurs passages devant la Cour de Justice, un règlement encadrant la circulation automobile sur la plage est enfin adopté en 2012. Le conférencier invite l’auditoire à retenir quelques leçons générales apprises qui pourraient nous aider dans la résolution de problématiques propres au milieu des Îles de la Madeleine.
Quelques leçons à tirer de l’expérience du Cap Hatteras:
attentionfragiles.org, site d'Attention FragÎles, mouvement pour la valorisation du patrimoine naturel madelinot.
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